OU … POURQUOI C’EST SI IMPORTANT D’ÊTRE SON 1er SUPPORTER
Il y a 6 mois, je n’avais pas de compte Facebook. Et j’étais heureuse sans Facebook. Aujourd’hui, j’ai un compte Facebook. Et – rassurez vous – je suis toujours heureuse avec Facebook … Bien sûr, j’aurais pu appelé cet article « Comment changer d’avis en 6 mois et garder la face … » Oui, rapport à la face de bouc … Je sais, mon humour est de base, j’en conviens. Mais en poursuivant votre lecture sans zapper comme vous le faites – ou pas d’ailleurs – sur Facebook (je mets le lien vers Wikipédia au cas où ma chère maman viendrait à me lire, on ne sait jamais), peut-être y verrez vous d’autres messages, plus sérieux, mais sans vous prendre trop au sérieux non plus. Et puis si ça ne vous fait pas rire, ni même réfléchir, et bien tant pis, j’ai promis que je voulais apprendre à me planter sans drame.
Voici l’histoire :
Vendredi dernier, 27 Novembre pour être exact, les termes sont toujours importants. Notre chère Babysitter E. arrive (et excusez moi encore, je lui dédicace une petite pensée, les pensées aussi sont importantes). Donc le 27, je me rends à une soirée, sur Lyon, où je rejoins tous mes amis d’école, mes amis de fiesta, les « anciens ». Et comme je sais que vous aimez les détails, je précise que c’est pour l’anniversaire de mon ami LL (ce détail là, c’est juste pour moi, pour ne pas oublier sa date d’anniversaire l’année prochaine, je sais que j’aurais juste à consulter cet article).
Tout en dégustant une petite verrine exquise et rafraichissante (je ne sais pas si elle avait un nom particulier mais cela aurait pu être Le Velouté extra de la mère Lol, par exemple). Mon amie LLe (je mets un « e » car c’est la conjointe de LL, je tiens à garder l’anonymat et je ne voudrais pas m’attirer d’ennuis avec mes amis, ce serait pour le moins fâcheux), donc mon amie LLe arrive vers moi un sourire radieux aux lèvres, peut être même bien avec un rire joyeux :
– Anso, tu me fais trop rire avec tes posts sur Facebook !
Alors de la voir si joyeuse, je rigole moi aussi.
– Ah oui ? C’est quoi qui te fait rire ?
– Quand je reçois un article de ta part, je reçois une notification et il y a toujours 1 mention « j’aime », et c’est toujours la tienne !
– Ah oui ? je lui réponds en rigolant, c’est vrai. Et je poursuis :
– Et alors, ce n’est pas correct ?
– En fait, on ne like jamais ses propres articles. Ce sont les autres, les lecteurs qui te likent, pas toi même, jamais !
Et mon amie LLe rigole. J’aime bien son rire à LLe, elle est toujours joyeuse.
Et moi aussi je rigole !
Ce court échange, j’aime bien, je savoure ! Juste de savoir que je ne fais pas comme il « le faudrait » ou comme tout le monde le fait. Sortir gentiment du cadre. Et puis, si cela fait rire mes amis, et bien tant mieux, que demander de plus ?
En fait, j’assume complètement ce petit geste. Et – entre vous et moi – évidemment que je l’ai fait exprès, je suis peut être novice sur Facebook mais j’ai lu toute la doc sur Wikipédia et jamais ils ne précisent si il faut se liker soi-même ou pas. (Mais oui, je rigole, arrêtez de me prendre au sérieux comme ça, je vais finir par me vexer …). Dans le fond, je m’en fiche ! Que mes articles sur Facebook aient un « j’aime » de plus ou de moins, cela ne va pas changer la face du bouc et si j’écris ces articles, c’est avant tout pour le plaisir, et parce que j’aime les histoires.
Mais changeons de contexte :
Imaginons que vous soyez dans un bateau avec 9 autres personnes sur ce bateau. Et que ce bateau est en train de couler. Croyez vous que vous pourrez aider les autres personnes à rester en vie si vous mêmes êtes tombés à l’eau et que les requins sont là, prêts à vous dévorer ? Bien sûr que non, dans une histoire comme celle là – qui bien sûr ne peut jamais arriver – c’est évident. Ceci dit, méfiez vous, la vie réserve parfois des surprises …
Prenons un autre exemple, un exemple sérieux cette fois-ci :
Vous êtes salarié d’une grande entreprise.Vous êtes porteur d’un projet. Comme 9 autres porteurs de projet, vous portez 1 des 10 projets prioritaires de l’entreprise, 10 projets qui vont contribuer à améliorer de 15% la satisfaction client et de 3% la performance de l’entreprise par rapport à l’année dernière. Oui, c’est du sérieux, je viens de vous le dire. Seulement voilà, il s’avère que le budget est à la baisse cette année et seulement 3 de ces projets vont pouvoir se faire. Vous êtes tous convoqués pour présenter votre projet. Je vous le rappelle, la valeur ajoutée est la même, le Retour Sur Investissement est le même. Si vous même, vous ne croyez pas à votre projet, croyez vous que vous serez capable de le défendre ? Qui va le défendre pour vous ? Votre manager préféré, ou bien l’un des 9 autres porteurs de projets, par sympathie pour vous ? Peut être … Mais si vous pensez cela, peut être bien que vous êtes en train de vous raconter une histoire, histoire de vous rassurer …
Je vais plus loin. J’espère que je vous me suivez toujours.
Vous êtes malade, gravement malade (non, non bien sûr je ne vous le souhaite pas et c’est juste pour l’exemple, détendez vous). Donc vous êtes gravement malade. Bien sûr, chaque jour vous pouvez compter sur vos amis, votre famille, vos proches pour vous soutenir, vous aimer, vous apporter des fleurs, du chocolat, des livres et toute marque d’affection particulière. Mais … croyez vous VRAIMENT que si vous même vous ne croyez pas en vous, vous allez sortir indemne de votre maladie ? Je ne le crois pas.
Et bizarrement, je remarque que ce sont souvent les personnes qui donnent le plus aux autres qui se donnent le moins à elles mêmes (là … je sens une sorte de petit pic qui vient vous titiller, je me trompe ?). C’est vrai que dans notre société actuelle, nous avons tendance à dire qu’il faut donner, donner, aux autres , toujours privilégier les autres avant soi car se donner à soi, c’est être égoïste, ce n’est pas bien vu, cela ne se fait pas. D’ailleurs, à force de toujours donner et s’oublier, n’en arrive t-on pas aux dérives du burn out, si fréquent aujourd’hui et si peu soutenu ?
Mais moi, depuis que je suis tombée du bateau lors d’un WE à forte turbulence, j’ai fait le choix. J’ai fait le choix d’être mon propre soutien INCONDITIONNEL (et attention, qu’on ne s’y méprenne pas, je n’ai jamais dit « au dépend des autres » …). Car si moi, je ne suis pas là pour croire en ce que je fais, alors je vais devoir lutter fort pour dépasser mes difficultés passagères, et surtout, j’aurais beaucoup de mal à accompagner les personnes que j’accompagne sur le chemin de la confiance en soi … C’est depuis ce jour là que je like mes articles Facebook, histoire de me rappeler cette aventure et de pouvoir vous raconter cette histoire.
Alors, je finirais par une petite question dédicacée pour mon amie LLe – parce que je l’aime bien mon amie LLe – et cette question, je la pose aussi à tous mes amis et à vous, très chers lecteurs :
EST CE QUE VOUS FAITES AUTANT DE CHOSES POUR VOUS AIMER (OUI, VOUS MÊME) QUE CE QUE VOUS DONNER AUX GENS QUE VOUS AIMEZ ?
NB : et je vous l’avais promis, voici la photo de FB4, un énergumène cévenol, année 2015. Lui il ne s’est jamais posé la question pour savoir si il sortait du cadre, n’est ce pas ?
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