Et si moi je meurs demain …

SI DEMAIN VOUS MOUREZ, QU’EST CE QUE VOUS AIMERIEZ AVOIR FAIT DANS VOTRE VIE QUE VOUS N’AVEZ PAS FAIT AUJOURD’HUI ?

Non, je ne parlerai pas de ce qui s’est passé ce WE à Paris et des dizaines de morts, des milliers d’autres l’ont fait pour moi. La seule question que je me pose ce soir, c’est :

« Est ce que j’honore la vie comme je l’honorerais
si je devais mourir demain ? »

Et bizarrement, cette question m’est familière. C’est cette question que je me suis posée quand j’ai choisi de me lancer dans un nouveau projet de vie, plus cohérent avec qui je suis, plus tourné vers les autres, un projet qui donne du sens à ce que je fais, un projet que je savoure. La liberté et la joie d’accompagner les personnes vers ce qu’elles ont de meilleur, d’unique, de lumineux.

Cette question, je me la suis posée. Avec d’autres questions … Qu’est- ce qui est vraiment important pour moi ? Quelles sont les valeurs qui me sont si chères et que je veux incarner ? Qu’est ce que j’ai envie de vivre ? – et non pas quel mail je dois traiter, qu’est ce que je dois acheter, dans quel pays je veux partir en vacances, et qu’est ce que je dois terminer pour avoir toutes les cases  de ma To Do liste cochées avant ce soir. NON. Juste, qu’est ce que j’ai envie de vivre dans ma vie ? C’est qui la personne que je veux vraiment être ? Elle ressemble à quoi cette personne ? Elle veut quoi, pour elle, pour les autres, pour le monde ?

Alors si moi je dois mourir demain, je dirais que …

… je veux profiter avant tout des gens que j’aime, je veux entendre le rire de mes enfants quand je joue à cache cache avec eux et aussi être là quand leurs larmes sont là. Je veux me connaitre encore mieux et incarner mes valeurs vraiment, je veux être libre ! Libre de créer ce que je suis en train de créer, je veux aider les gens à grandir et à s’épanouir, je veux cocréer avec d’autres, je veux m’amuser, je veux apprendre et apprendre encore,  de tous et sur tout. Je veux expérimenter encore plus, explorer l’inconnu. Je veux chanter, danser, jouer, oser. Je veux savourer le bonheur d’être en lien authentique avec d’autres, je veux savourer mes joies et mes peines. Je veux regarder ce qui m’entoure avec des yeux d’enfant. Je veux juste être moi, être là.

Initialement, j’avais prévu de faire un article sur le WE que j’avais passé à Lyon, à Arts en Scène, avec Aurélie et tout un groupe de chanteurs ordinaires (et si vous vous méfiez encore des gens ordinaires, alors je vous conseille de lire ceci …) pendant que d’autres vivaient juste l’inimaginable. Mais je ne vous parlerais pas de l’inimaginable, parce que moi même je n’arrive pas à l’imaginer, trop violent. Je vous parlerais juste de ce WE où j’ai découvert une partie magique de l’univers de chacun à travers un chant, un simple chant. Un WE pleins d’émotions, de larmes et de rires, de surprises.

Quel rapport – me direz vous – avec le début de mon article ? (oui, je sais, je me perds un peu parfois … mais je vous le rappelle, je suis IMparfaite mais libre et heureuse !)

Et bien, c’est que lors de ce WE, j’ai dû chanter une chanson qui parlait de joie, de soleil et de rêves (cf ci-dessous). Et j’ai dû chanter cette chanson alors qu’à l’intérieur de moi, je me sentais profondément triste. Alors je n’ai pas triché, je n’ai pas masqué ce qui était là, j’ai juste utilisé cela pour créer dans l’instant présent. Et cela a marché – non, je vous rassure, vous ne me verrez pas sur scène et je n’ai révélé aucun talent particulier de chanteuse … Mais cela a marché car en même temps que je chantais, j’ai senti ma gorge se dénouer, ma tristesse se transformer et la joie d’être là, de partager mon univers avec ceux que j’avais écoutés – oui, je suis passée l’avant dernière, pas la plus téméraire, je sais, mais je l’ai fait quand même . J’ai senti une multitude d’ émotions me traverser, je les accueillies, transcendées pour me dépasser et venir chanter ma chanson devant 16 personnes que je ne connaissais pas auparavant (sauf 2   ).  Je suis venue puiser dans le regard de chacun la bienveillance et l’énergie dont j’avais besoin. J’ai vu des sourires, j’ai vu des larmes, j’ai vu des personnes danser. Je me suis sentie vraiment vivante. J’ai savouré. Et c’est cette puissance de vie que j’ai envie de partager avec vous ce soir. C’est cette puissance de vie que je veux transmettre à tous ceux qui ont vécu l’inimaginable.

ET VOUS, EST CE QUE VOUS SAVOUREZ VRAIMENT CE QUI VOUS REND VIVANT ?